Cette envie d’écrire, elle est née en moi et elle me permet de réussir à traverser des passages, mais aussi de pouvoir faire passer des messages, qui à mon sens, sont importants.

Lorsque je dis, par exemple, qu’il faut arrêter de mettre du béton de partout, pour valoriser dès maintenant la végétation, la plantation d’arbres, c’est un combat qui a du sens et surtout, que nous devrions tous partager, la preuve en est cet été avec ces chaleurs qui battent de triste record.

Ou lorsqu’une autre fois, j’ai pris le temps de parler du harcèlement. Celui que j’ai vécu, comme celui-ci que j’ai vu chez les autres, comment il a été vécu.

Les mots que je pose sur mes sujets sont parfois un peu fort, et je veux bien le reconnaître, toutefois cela ne signifie pas qu’il y a un fond qui n’est pas à prendre, qui n’est pas à réfléchir, au contraire, une fois avoir réfléchi à ce que j’ai pu écrire, pensez comment l’utiliser pour produire du mieux.

Lorsque je me pose pour écrire, je vous dis mes maux, bien sûr qu’il y a une part d’égocentrisme. Cependant, il y a bel et bien une part qui ne l’est pas du tout, car parmi ces mots, il y a certaines réponses.

Une première réponse face à mes propres interrogations, puis c’est vous qui me lisez, qui vous vous rendez compte que non, vous n’êtes pas les seuls à vivre ces moments que l’on ne comprend pas, qui nous semble impossible tant nous nous étions habitués à notre vie.

Et quand bien même, vous ne vous reconnaissez pas en ces mots, vous voilà aussitôt prévenu, et vous pouvez donc mieux répondre face à une dépression par exemple.

Ce soir, je vous écris pour vous parler d’une chose dont on ne se rend pas assez compte, ou moi en tout cas je n’avais pas réellement compris, il n’y a pas si longtemps encore.

Lorsqu’on est privé de certaines de nos libertés, de notre indépendance aussi, alors voici que deux générations se croisent à un moment fragile de nos vies, la vieillesse.

Pourquoi ? Eh bien, c’est simple, si je prends mon exemple avec ma dépression, qui a pris la forme de la phobie sociale, elle m’a empêchée de voir du monde, elle m’y contraint encore, mais pour les personnes âgées, c’est la même chose, sauf qu’eux c’est leur âge et donc c’est dans notre fragilité mutuelle, que nous nous retrouvons à vivre la même chose.

De même, voici un second exemple, cela fait donc 6 ans que je suis dans cette situation. Depuis, naturellement, mes ami(e)s ont fait leur chemin et ceux avec qui j’ai encore un contact n’ont plus le temps de rythmer leur vie à la mienne, me voilà donc seul.

Que vive les personnes âgées ? Eh bien la même chose. Elles n’ont plus de visite, car leur famille ont des choses à faire, leur vie est rythmée, alors oui, il y a parfois quelques visites, pourtant, ce n’est plus comme avant, au moment où par exemple cette personne âgée pouvait encore conduire pour aller voir son petit-fils.

Ainsi, nous voici tous deux dans une situation de solitude, dont l’ampleur est très forte, car elle est violente, elle dure et surtout, elle peut tuer. Oui, la solitude tue.

Rien que cette année, « SOS Amitié » dit :

Les jeunes de plus en plus touchés par la solitude, avec des appels des moins de 14 ans en augmentation de 40%

SOS Amitié 

Cela signifie ainsi qu’il est complètement faux de penser que seules les personnes âgées sont touchées par la solitude.

Vous savez, mon principal problème à l’heure actuelle, outre évidemment ma maladie, mais c’est de réussir à trouver par quelle porte ou fenêtre, je vais réussir à re-rentrer dans le système.

Par ce que c’est un fait, si vous êtes de mon âge, où faites-vous des rencontres si vous êtes dans un petit village, ou dans des petites villes ? Les bars ? Non. Alors la Maison des jeunes peut-être ? Non. Elle accepte jusqu’à 18 ans maximum.

Alors quand je vois qu’à mon âge on galère autant, je me demande ce que c’est lorsqu’on est âgé ?! Moi, à 23 ans malgré mes grosses difficultés, et tous les efforts que je puisse faire, j’ai encore le bénévolat, mais les personnes âgées elles ? Eh bien, elles ne peuvent pas toutes le faire, pas toutes envies aussi, ce qui est leur droit.

C’est pourquoi, je trouve que dans notre société, nous vivons un grand moment d’hypocrisie.

D’un côté, on vous dit qu’il faudrait sortir, mais de l’autre, on fait tout pour vous faire consommer du virtuel, de l’école, à chez vous.

On vous supprime vos lieux de rencontres et les entrées qui vous permettent de retrouver un endroit où passer afin de faire de nouvelles rencontres, donc vous sentir mieux, et donc de vous remettre sur pied plus rapidement.

J’aspire à ce que de nouvelles structures que l’on penserait ensemble, nous permette de recréer des liaisons, une partie pour les plus jeunes, les moins jeunes et les âgées, puis une commune où tous pouvoir nous retrouver.

C’est en voyant les initiatives comme le partage des cantines d’EHPAD, avec les écoles, qu’on comprend l’intérêt. Le partage, le bonheur n’a pas de prix. Il faut que l’on se retrouve.

L’importance d’être entouré les gens, voilà de quoi je veux vous parler à ce moment « T ».

Par ce que lorsqu’on est bien entouré, on se sent aimé, on se sent déjà plus enclin à dire nos maux et donc plus facilement à les soigner avant qu’ils deviennent trop grave.

Ici, évidemment, je ne vous parle pas d’ami(e)s virtuels, car bien que cela fasse aussi du bien, jamais, je dis bien jamais, ils ne pourront remplacer cette présence physique, qui par la parole libère, par la présence chaleureuse nous rassure, qui nous apporte du baume au cœur.

Vous voyez, mon parcours je le vois ainsi. Il s’agit de réapprendre et mieux comprendre.

Je n’en doute pas, en me relisant, vous retrouverez tous ces moments de peurs, de doutes, de questionnements, mais aussi les débuts de réponses, ce qui est venu m’apporter un doux rayon de soleil lorsque j’en avais bien besoin.

Ainsi, si j’écris tout ceci comme je le disais, c’est que je suis persuadé non seulement que cela m’aide, mais que cela en aidera d’autres, peut-être vous ?

Je le souhaite. Loin de moi de dire que je sais tout, mais que par mon expérience personnelle, vous trouverez peut-être des similitudes et que vous réussirez à trouver votre propre clé pour sortir de vos problèmes, ou vous en prévenir.

Il va de soi que je n’ai pas pu vous parler de tout, il y a nombre de moments tristes qui passe sur mon chemin, c’est une vérité, mais le combat continue vers le soleil et l’herbe verdoyante.

De même, je vous ferai un retour sur quelque chose que j’expérimente en ce moment, à savoir l’hypnose.

Je n’avais jamais franchi ce pas, de passer de ce qui est pour moi les moyens traditionnels de se soigner, pour aller vers ces méthodes qui me sont inconnues.

On se retrouve très vite pour en discuter ? À très vite, d’ici là, prenez soin de vous et des autres !