J’aurais dû

Un simple mot d’ordinaire, juste quelques caractères sans grands airs, et pourtant : « j’aurais dû ».

On ne sait pas s’il doit être à l’interrogative, à l’exclamative ou bien s’il doit simplement se terminer comme cette phrase.

Dans tous les cas, lorsqu’on y est confronté nous savons tous quelle est la sensation qui nous habite, d’ailleurs je dirais même « quelles sensations », tant il est plus compliqué qu’il n’y parait !

Tout commence durant une journée semblable à toutes les autres, sauf que celle-ci aura ce goût d’inachevé, on l’aura tordu dans tous les sens, positivement comme négativement, et pourtant, qu’importe la finalité, même celle avec une réponse ou une nouvelle question, on termine incomplet, frustré.

Ce j’aurais dû aurait pourtant dû s’arrêter il y a maintenant plusieurs minutes, enfin, ça, c’était il y a quelques jours, sauf que désormais c’est même plusieurs semaines, mois et même parfois nous y sommes encore après plusieurs années.

Oui, oui, il s’agit du même « j’aurais dû », tu sais celui qui partait d’un rien, un tout petit rien, mais qui aujourd’hui a pris toute ta vie.

Pourtant, ce n’est pas un casse-tête, loin de là même on le voit bien lorsqu’on lit ou pense à lui, il est si petit, mais il est bien encore partout ici, alors qu’il avait commencé tout en haut, il a atterri tout en bas lui aussi.

Que suis-je censé en faire ? Et toi !

J’aurais dû y penser, il suffisait de ne pas l’éviter, ni l’ignorer, sans pourtant qu’il vienne tout chambouler, non ça jamais.

J’aurais dû l’accepter.