Cela faisait un bon moment que j’avais envie de réaliser une nouvelle catégorie, consacrée aux notes d’un soir.
Parfois effectivement, il y a des choses qui font que vous avez envie de parler, d’écrire, de vous exprimer d’une manière ou d’une autre, parmi toutes mes manières de faire, il y a celle d’écrire des articles, des notes, textes, qu’importe comment vous souhaitez les appeler.
Pour ceux qui s’attendent à voir des images, pour l’heure ce n’est pas au programme, il s’agira principalement de textes, dans lesquels je parlerais du sujet énoncé dans le titre.
Pour cette première note du soir, j’ai décidé de vous parler de mon agoraphobie, j’en ai déjà parlé brièvement sur les réseaux sociaux, mais ce n’est qu’une partie cachée d’un iceberg qui est bien plus grand que l’on peut l’ imaginer, une fois qu’on a plongé sous l’eau.
Évidemment, je ne pourrais pas rentrer dans les détails, car les raisons son personnels, mais je tenterais de vous expliquer un maximum de choses, par ce qu’après tout, peut être l’êtes-vous aussi, et vous recherchez le réconfort que j’ai tentais de trouver sur internet !
Tout à commencé un Mercredi dans la matinée, lorsque je me suis rendu au lycée, j’étais déjà au bout du rouleau, mais je me suis forcé à y aller, cela me faisait du bien de me changer les idées à aller au lycée, et surtout de revoir mes camarades que j’appréciais beaucoup.
Après plusieurs heures passé en cours, je me suis rendu à mon cours d’Espagnol. On regardait un film, je m’en souviens comme si c’était hier, deux élèves se sont même incrustés en classe, et c’est quelques minutes après, que j’ai eu un énorme mal de ventre et beaucoup de stress, bien plus que ce que je supporté habituellement.
Je pensais que ça passerait, j’ai eu tord. Mon cas c’est aggravé, signe distinctif d’un bouleversement d’en ma vie que je n’imaginais même pas à ce moment là.
La sonnerie avait donc retenti, et je me suis dirigé au toilette, car j’étais malade. Instinctivement, après qu’une amie m’ait accompagné, je lui ai signifié que j’allais rentrer chez moi, que je n’irais pas au cours d’Art Plastique, et je me suis rendu chez mes grands parents.
Une fois arrivée, j’ai pris conscience que quelque chose n’étais plus comme avant, je n’avais jamais quitté mon lycée aussi vite, et dans un tel état. Je me suis donc remis en question, j’ai envoyé un message à mes parents, et j’ai demandé à être aidé par un psychiatre.
Le lendemain, je me suis obligé à y retourner, pensant que je m’étais trompé, à peine le pied posé au sol, la sonnerie résonne dans la cour de récréation. Je décide de commencer à rentrer, direction bâtiment B, sauf qu’à peine le pied sur la marche, l’angoisse à refait surface au point où j’ai dû faire demi-tour !
Sacré galère, j’ai pu passer mes épreuves de BEP, sauf ma dernière épreuve, qui était le français, histoire/géo.
J’en étais jusque là dégoûté, mais ce n’étais que le début ! Car ensuite, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus voir mes propres parents, mon frère, ma soeur et ma famille, personne, absolument personne.
Il m’aura fallut plusieurs mois avant d’accepté de pouvoir revoir et parler à mes parents, puis petit à petit ma famille. S’en suis un rendez-vous au médecin qui me demande d’aller voir une psychiatre, ce qui n’aura pas grand effet !
Je vous passe les mois qui ont défilés, pendant lequel je me suis senti éloigné de tout le monde, ne plus pouvoir voir ses potes, ne plus profiter de ces moments qui me manque tant, d’être avec eux, à profiter d’un cinéma, de la fête de la musique, ou encore du feu d’artifice.
Bref, beaucoup de difficulté à comprendre, que je serais limité pendant encore longtemps dans mes mouvements.
Certain(e)s d’entre vous doivent se demander comment fonctionne l’agoraphobie, et surtout ce que je ressent ? Eh bien, c’est une crise d’angoisse très forte qui a lieu quand je vois du monde, seul ou à plusieurs, c’est l’horreur, je panique.
Même dehors, si je me balade mais qu’il n’y a personne, j’aurais peur, tout ça par ce que ma tête est toujours en situation « d’auto protection », et pour éviter tout problème, elle a préférée me réfugier au plus profond de moi même, en prenant peur de tout le monde et de tout, sans que je puisse l’arrêter aussi facilement que je le veuille.
Là, vous vous posez peut être la question : « pourquoi nous raconter tout ça ? », « pourquoi tu nous racontes ta vie ? », tout simplement par ce que cette phobie peut vous tomber dessus n’importe quand, pour vous dire qu’aujourd’hui j’en suis forcément malheureux, et que vous devez profiter de ne pas y être soumis, pour sortir, vous balader, vous amuser, faire le plein de bons souvenir, et ne rien regretter, car j’ai appris à mes dépends que j’aurais peut être dû passer outre mes quelques peurs, plutôt que de tout perdre.
Quand je dit « tout perdre », je parle de perdre sa liberté de penser, sa liberté de sortir, sa liberté de pouvoir faire ce que l’on veut et ce quand on veut.
Aujourd’hui, je reprend petit à petit du poil de la bête, mais ce n’est pas simple, et cela demande encore pas mal de travail, mais je ne lâche rien, et que vous aussi, si vous êtes dans mon cas, vous ne devez rien lâcher, car même si on ne sait pas quand cela prendra fin, tôt au tard, ça devra s’arrêter, et à ce moment là on pourra jouir de notre liberté bien plus que ceux qui ne l’ont pas vécu !
C’est aussi, malgré les mauvais côtés, de bonnes choses que l’on vie grâce à cette phobie, j’ai pu prendre le temps de remettre de l’ordre dans ma vie. J’ai pu constater de mon mode de vie qui avait de gros soucis qui avait des préjudices sur moi, et ça ce n’est pas rien.
Alors certes, j’aurais préféré le faire sans cette agoraphobie, mais c’est ainsi et je ne peux pas le changer, ni revenir en arrière pour l’éviter. Et puis, même si je le pourrais, je ne le ferais pas car cela ma beaucoup appris.
Il y a des défis dont vous êtes le seul à pouvoir arriver à bout, cette phobie en est un, et c’est aussi la seule qui vous reconstruit malgré sa complexité de vie qu’elle vous impose !
Comme je le disais, les choses avancent petit à petit, et je compte bien poursuivre. Il y a bien entendu des hauts et des bas, comme pour tout le monde, mais ça n’empêche qu’aujourd’hui je me sens bien mieux qu’avant d’avoir été agoraphobe, j’ai appris de nombreuses choses, j’ai pu refaire des choix que j’avais auparavant mal fait.
Je conclurais par dire, l’agoraphobie, c’est comme le parcourt du combattant, à la différence que grâce à ça vous allez pouvoir faire des choix que vous auriez pas pu faire, ou que vous n’avez pas fait à l’époque.
C’est compliqué à vivre, autant pour moi que ma famille, mais il faut savoir viser juste, et au final savoir réellement ce que l’on veut faire. S’en sortir, ou se faire bouffer par cette phobie.
Un dernier petit mot, je vous encourage à aller voir un médecin généraliste qui bouge vraiment pour vous, et surtout un psychologue puis un psychiatre, car pour moi, c’est grâce au psychologue, que j’ai pu faire bouger les choses, car non seulement il est merveilleux, mais en plus il va a ma vitesse, et me comprends !
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